Au 16 juillet 2021 |
Le graphique dit tout. Le Maroc connaît une croissance des cas de contaminations que rien ne semble pouvoir stopper, ni les suppliques du Ministre de la Santé, ni les consignes de fermeté transmises aux autorités locales, ni la campagne de vaccination dont l'intensité est liée aux livraisons des doses de vaccins.
Il y a tout juste un mois les nouveaux cas étaient en moyenne de moins de 400 par jour, cette semaine nous atteignons plus de 2000 cas jour.
Ce n'est que le début d'un tsunami qui sera malheureusement plus important que lors de la première vague qui a débuté en août 2020.
Dans un article précédent nous avions déjà alerté sur les risques que l'arrivée massive des MRE pouvait provoquer.
Depuis la seule mesure annoncée par le gouvernement est l'interdiction de la prière de l'Aïd el Adha.
Ce n'est pas sérieux.
Il suffit de se promener dans les souks de vente de moutons en ce moment, dans les rues des villes, la nuit après le couvre-feu pour constater qu'aucune des mesures "imposées" ne sont respectées par la population.
Même la mesure de mise en quarantaine a été totalement édulcorée pour les marocains de l'étranger qui n'ont plus qu'une obligation de confinement à "domicile", c'est à dire dans leur famille d'accueil où ils vont pouvoir contaminer allègrement tous les membres de la famille.
A vouloir à tout prix leur dérouler le tapis rouge nous courons le risque de nous retrouver dès le mois d'août, après leur départ, avec un champ de ruine sanitaire.
Le nombre de décès quotidien est lui aussi en augmentation constante ces derniers jours.
Le gouvernement doit d'urgence prendre des mesures à la hauteur du risque:
- vaccination complète pour l'entrée sur le territoire
- interdiction de déplacement interville
- port du masque obligatoire en tous lieux
- service des cafés et restaurants uniquement en extérieur
- confinement stricte pour la durée de la fête de l'Aïd el Adha
- sanction de tous les contrevenants
Si rien n'est fait dès maintenant le Maroc sera submergé et sera condamné à voir la reprise de l'économie et du tourisme repoussées encore et encore.
Nous serons vite fixés car la fête de l'Aïd c'est dans cinq jours.