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Les dégâts collatéraux que ce divorce sans appel (?) va engendrer impacteront directement le secteur du tourisme marocain.
La dépréciation de la livre sterling se fait déjà ressentir car il renchérit sérieusement le coût des voyages de nos amis anglais.
Les compagnies aériennes anglaises ne pourront plus à terme bénéficier des régimes spéciaux accordés aux compagnies européennes, la baisse de la monnaie majore d'ores et déjà les coûts de fonctionnement et va très rapidement se répercuter sur les prix des billets.
La compagnie low cost Easy Jet accuse déjà une baisse de sa valorisation boursière et l'on peut être pessimiste sur son avenir à terme mais déjà la compagnie envisage de se délocaliser en partie.
Les anglais retraités vivant au Maroc constatent immédiatement une baisse de leur niveau de vie.
Les touristes anglais faisaient parti du peloton de tête des visiteurs étrangers au Maroc .... il est à craindre que leur nombre diminue fortement.
Seule la compagnie Ryanair, Irlandaise, devrait pouvoir profiter de cette situation. Certains imaginent déjà qu'elle reprenne les lignes que Easy Jet abandonnerait. A suivre....
Cette nouvelle crise qui s'ajoute aux précédentes ne fera qu'aggraver la situation du tourisme marocain.
Comment les professionnels du tourisme peuvent-ils réagir ?
La baisse des prix qui est déjà bien amorcée depuis cinq ans a ses limites car comment maintenir la qualité des prestations des hébergements telle que l'impose le Ministère du Tourisme et des marges négatives. Cela ne dure qu'un temps !
Ce qui se dessine c'est bien un tourisme à deux vitesse avec d'un côté la prolifération d'établissements à prix cassés, mal entretenus, aux prestations plus que minimales et fonctionnant en dehors de toutes contraintes sociales et de l'autre côté des établissements de haut niveau pour une clientèle au pouvoir d'achat conséquent. Entre les deux ? Le désert car contrairement à une idée reçue le Maroc est un pays "coûteux" pour les entreprises qui souhaitent en respecter les règles sociales.
Ce post est une réaction à chaud face à un bouleversement géopolitique dont on ne peut évaluer tout de suite la portée réelle.