Ce quotidien francophone est un des plus sérieux journal économique diffusé au Maroc et l'un des plus lu.
Dans l'édition de l’Économiste datée du 28 octobre, ces deux brèves traitant de Fès offrent matière à réflexion:
• Arrivées massives de Subsahariens
Fès a bizarrement enregistré depuis quelques jours des arrivées massives d’immigrés subsahariens. De sources concordantes, «les autorités de la région de l’Oriental, et principalement Nador, procèdent au désengorgement des frontières en transférant les immigrés vers les villes du centre». Ainsi, plusieurs autocars déposent quotidiennement, tôt le matin, des dizaines de Subsahariens à l’entrée de la ville de Fès, et précisément à côté du complexe sportif sis route de Sefrou. Y.S.A.
• Fès fait peau neuve
La ville de Fès se pare de ses plus beaux atours. Ceci, en raison d’un séjour royal éminent. A ce titre, le wali Mohamed Dardouri veille lui-même sur la mise à niveau de la ville et les projets susceptibles d’un lancement ou d’une inauguration royale. Outre le désherbage des bas-côtés, la réfection des voiries et la réparation des lampadaires défaillants, les autorités se mobilisent activement pour embellir les artères. Des campagnes de ramassage de vagabonds, enfants de rue et mendiants sont menées également un peu partout dans la ville. Y.S.A -
europe1.fr |
L'afflux de clandestins sub-sahariens concentrés dans la région de Nador (à l'Est du Maroc) fait régulièrement la une de la presse lors de leurs tentatives de passages en force de la frontière de l'enclave espagnole de Melilla. C'est l'équivalent du Sangatte de Calais en France.
Pour ces clandestins le Maroc n'est bien sûr pas la destination finale. Leur but est de pénétrer dans l'Espace Schengen au travers de Melilla ou dans une moindre mesure de Ceuta l'autre enclave espagnole.
Par souci humanitaire le gouvernement marocain a lancé une campagne de régularisation des sans-papiers en janvier dernier qui leur permettait d'obtenir une carte de séjour temporaire.
Cette mesure a-t-elle constitué un appel d'air ? Les conflits et tensions qui agitent les pays de l'Afrique de l'Ouest contribuent a accroître les flux migratoires. L'Europe qui fait pression sur le Maroc pour qu'il contrôle plus fortement ses frontières. Toutes ces raisons créent un engorgement qui rend plus visible aujourd'hui cette population déshéritée.
A Fès c'est surtout en ville nouvelle que l'on rencontre les sans-papiers. Ils ont remplacés les réfugiés syriens qui mendiaient l'an dernier aux carrefours de la ville.
Comment réagissent les habitants de Fès ? Pour l'instant la cohabitation semble se vivre sans trop d'animosité.
Depuis longtemps Fès accueille une importante communauté africaine, surtout étudiante et de confession catholique ou protestante pour beaucoup d'entre eux.
francetvinfo |
Tout comme l'Europe le Maroc ne pourra pas faire face bien longtemps si la pression migratoire s'amplifie.
Avec l'amélioration sensible ces dix dernières années du niveau vie des marocains et la bonne perception de la crise économique qui touche l'Europe, l'émigration clandestine des marocains diminue fortement. La problématique de l'émigration ne se résoudra pas dans la seule solution d'un Maroc bouclier protecteur de l'Europe. C'est en amont que se trouve une grande partie de la solution. C'est par le développement économique et politique du continent africain que l'on assèchera en partie ce phénomène migratoire.
C'est ce que tout le monde affirme depuis quarante ans !
La seconde brève de l’Économiste.... sans commentaire.