La révolution du Jasmin qui vient de se produire en Tunisie a surpris tout le monde par sa soudaineté. La chute du régime de Ben Ali et sa fuite ainsi que celle de tout son clan vers l'étranger ont mis fin à 23 ans de dictature. Un gouvernement de coalition est mis en place et tous les Tunisiens aspirent à un régime réellement démocratique. A suivre donc....
Que ce soit à Fès ou partout ailleurs au Maroc, les Marocains saluent le courage des Tunisiens et s'associent à leur espérance de voir ce pays tourner pacifiquement la page Ben Ali.
Dans le même temps que la Tunisie s'embrasait, l'Algérie connaissait et continue de connaître de violentes manifestations sociales un peu partout dans le pays.
Contre coup de ces évènements le tourisme s'est brutalement effondré en Tunisie alors que c'est la principale ressource économique du pays.
Et le Maroc ?
A en juger par les réactions inquiètes d'amis de France et d'Europe, la crainte d'une contagion qui pourrait toucher le Maroc semble se répandre.
Que tout le monde se rassure, le Maroc reste un pays stable et sûr, le seul en Afrique du Nord aujourd'hui.
Depuis des années tout est mis en œuvre pour maintenir la cohésion sociale dans le Royaume avec notamment les actions développées par l'Initiatives Nationale de Développement Humain (INDH) placées sous le patronage direct de SM le Roi Mohammed VI.
De même et toujours pour préserver les plus pauvres des effets de la crise économique, la Caisse de Compensation intervient comme régulateur au quotidien pour maintenir la stabilisation des prix des matières de première nécessité comme les carburants, le gaz, l'huile, le sucre, les farines de blé et bien d'autres produits.
Ces mesures de protections sont coûteuses pour l'Etat mais c'est grâce à elles que le peuple Marocain souffre moins que les autres peuples du Maghreb.
Signe révélateur de la bonne appréciation du Maroc au niveau international, la COFACE vient de décerner au Maroc la médaille d'or des pays du Maghreb pour la sécurité des investissements et British Airways de son côté place le Maroc comme destination phare de l'année 2011.
Que tout le monde donc sache raison garder et que personne ne boude son plaisir de découvrir notre magnifique pays, sa culture et sa population......
jeudi 20 janvier 2011
FES JARDIN JNANE SBIL OUVERT
Enfin, le Jardin Jnan Sbil s'ouvre au public après plus de 4 ans de travaux de rénovation.
Ce jardin situé entre Fès el Bali et Fès Jdid (Mellah) est le plus grand de Fès. C'est un véritable poumon vert de 7,5ha créé au 18è siècle et qui offre au visiteur plus de 3000 espèces végétales dont certaines rarissimes.
Le jardin est ouvert du mardi au dimanche de 9h à 17h.
Ce jardin situé entre Fès el Bali et Fès Jdid (Mellah) est le plus grand de Fès. C'est un véritable poumon vert de 7,5ha créé au 18è siècle et qui offre au visiteur plus de 3000 espèces végétales dont certaines rarissimes.
Le jardin est ouvert du mardi au dimanche de 9h à 17h.
mercredi 12 janvier 2011
FESTIVAL DE FES DES MUSIQUES SACREES DU MONDE
Voici le pré-programme du 17ème Festival des Musiques Sacrées du Monde 2011.
Maria Bethania, Kazem El Saher, Françoise Atlan, Abdel Malik et Ben Harper en seront les
têtes d'affiches.
Le programme annonce aussi un grand nombre d'artistes ou de groupes à découvrir ou a revoir...
aux origines diverses.
Espérons que cette édition confortera l'image d'excellence que ce Festival donne chaque année à notre ville de Fès.
Préprogramme
Festival des Musiques Sacrées de Fès 2011
Programme prévisionnel
Vendredi 3 juin
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Opéra « Majnûn et Leïla »
Armand Amar, direction artistique ‐ Leili Anvar, livret
Avec les Percussions de Shanghai ‐ Les Tambours du Japon ‐
Sarah Nemtanu, violon soliste au London
Symphony Orchestra ‐ Grégoire Korneliu, violoncelle ‐
Ibrahim Maalouf, trompette ‐ Levon Minassian, duduk
‐ Seye Mohamed, ney ‐ Zaim Abdou, oud – Guo Gan, erhu –
Mara Dubrescu, piano – Mathias Duplessy,
guitare – Salah Aguili, chant iranien – Sandrine Piau et Adèle Carlier,
chant classique – Epi, chant diphonique
de Mongolie ‐ Asif Ali Khan, chant qawwalî
Armand Amar, compositeur pour le cinéma – du prestigieux « Amen »
de Costa‐Gavras jusqu’au récent « Home », film culte à vocation
écologique de Yann Arthus‐Bertrand ‐, propose une traversée musicale
et poétique des grandes traditions orientales, de la Perse
au Monde arabe.
L’histoire universelle de Majnûn et Leïla, transmise de tout temps
à travers légendes, romans, poèmes, films, chansons en arabe,
, pachtou, hindi, urdu ou encore bengali, célèbre l’amour absolu,
comme l’image d’une véritable quête mystique.
Samedi 4 juin
Musée Batha – 16h
Elena Ledda et son quartet avec le choeur polyphonique
Cuncordu ‘E Su Rosario de Santu Lussurgiu – Sardaigne, Italie
Cantendi A Deus
Entourée des plus belles voix de Sardaigne, Elena Ledda restitue
les chants sacrés d’une île dont la société pastorale a su préserver
son riche patrimoine oral ; un patrimoine qui respire la beauté sauvage
de ces montagnes ancestrales et méditerranéennes.
Samedi 4 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Maria Bethânia – Brésil
Canticos, preces e suplicas
Originaire de Bahia, Maria Bethânia fut le porte‐parole d'une jeunesse
engagée dans la post‐dictature et le féminisme. Aujourd’hui, grande dame
adulée de la chanson populaire, celle que l’on nomme Abelha‐rainha
(« Reine des abeilles ») interprète un répertoire d’hommage et de louange
à la Vierge, empli de cette ferveur sensuelle chère à un Brésil métissé.
Dimanche 5 juin
Musée Batha – 16h
Françoise Atlan et Moneim Adwan – Maroc et Palestine
Des chants séfarades à la Palestine
Au croisement des trois traditions monothéistes de l’Espagne médiévale
et d’une tradition musicale évoquant l’exil, la patrie perdue, l’amour sublimé,
Françoise Atlan et Moneim Adwan scellent une rencontre à la lumière
de l’histoire musicale du Maghreb et du Proche‐Orient.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Youssou Ndour et le Super Étoile de Dakar ‐ Sénégal
Hommage à Cheikh Sidi Ahmed al‐Tijânî
Youssou Ndour, véritable icone de la musique ouest africaine,
n’oublie pas ses racines spirituelles. C’est devant la porte symbole de Fès
qu’il rendra hommage au grand maître de la confrérie Tijâniyya,
fondée vers 1780 par Ahmad al‐Tijânî, dont le mausolée, lieu de
pèlerinage de l’ensemble des confréries Tijânî du monde entier
se situe à Blida, au coeurde la medina de Fès.
Lundi 6 juin
Musée Batha – 16h
Orchestre classique de la Fondation Ducci dirigé par Marcello Panni, – Italie
L’illustre fondation romaine Ducci qui oeuvre pour la paix et le dialogue
entre les cultures, propose un répertoire axé sur la musique sacrée
sous la direction du grand chef d’orchestre Marcello Panni.
Nuit de la Médina I
Dar Mokri – 20h et 22h
Arcàngel – Espagne
Saetas, chants de louange
Dans la saeta, le poète, chanteur de flamenco, déclame sa ferveur à la Vierge
lors des grandes processions sévillanes, perpétuant ainsi l’art e l’improvisation
poétique et du sacré au coeur même d’une Europe méditerranéenne.
Dar Tazi – 20h30
Salah Aghili – Iran
L’art poétique de Djalâl ad‐Dîn Rûmî
La musique persane et la poésie de Djalâl ad‐Dîn Rûmî portent
en elles des espaces de perception, soulevant notre imaginaire au coeur
de ces anciens chants épiques et guerriers, avant de nous faire basculer
dans la profondeur nostalgique du déchirement mystique.
Musée Batha – 21h
Prem Sanyas, « La Lumière de l’Asie » ‐ Inde du Nord
Le chef‐d’oeuvre du cinéma muet signé par Franz Osten (1925)
et mis en musique sur scène par l'ensemble Divana, musiciens manghaniyars
et langas du Rajasthan. Prem Sanyas évoque les premières années de Bouddha,
alors nommé Siddhârtha Gautama, le fils tant attendu du roi Suddhodana.
Après avoir grandi dans un monde clos et protégé, le jeune homme s'échappe
palais et découvre un autre aspect de l’existence humaine : misère, maladie et mort.
Ce film, tourné à Jaipur, est un prétexte pour découvrir la vie somptueuse
et les traditions des rajahs de l'époque.
Lundi 6 juin suite
Dar Adiyel ‐ 21h et 22h30
Alèmu Aga – Ethiopie
Chant sacré et lyre bèguèna
Depuis la Reine de Saba et le Roi Salomon (1000 ans avant notre ère),
ce sont 3000 ans d’indépendance qu’a connu le Royaume d’Aksoum,
avant de devenir l’Abyssinie, puis l’Éthiopie, convertie au IVe siècle
au christianisme en même temps que l'Empire romain.
Les notes cristallines de la lyre et les chants récitatifs d’Alemu Aga
nous renvoient aux psalmodies du roi David. À la fois méditatifs et thérapeutiques,
ces chants possèdent quelque chose d’antique et de profondément paisible.
Dar Tazi – 23h
Sheikh Taha ‐ Haute‐Egypte
L’Inshad sufiya de Louxor
Les munshiddin de Haute‐Egypte sont réputés pour leur verve poétique
et leur présence scénique. Très populaire, accompagné par les ensemble takht
utilisant volontairement les mélodies inspirées d’anciennes chansons comme
celles d’Oum Kalthoum, leur chant soufi ‐ inshad sufiya ‐ se fait radieux et
accessible à tous.
Mardi 7 juin
Musée Batha – 16h
Gundecha Brothers – Inde du Nord
L’art sacré du dhrupad
Le chant dhrupad représente la plus ancienne tradition musicale classique
vivante dans le sous‐continent indien. Il puise ses racines dans la déclamation
hymnes védiques. Chanté originellement dans les temples, la technique vocale
qu’il mobilise fait rejaillir l’ivresse de l’âme amoureuse et l’exalte.
Mardi 7 juin suite
Nuit de la Médina II
Dar Mokri – 20h
Mohamed Amin El Akrami et son orchestre – Maroc
Tradition andalouse de Tetouan
Mohamed Amine Akrami porte en lui l’héritage musical andalou de Tétouan,
cette petite ville rifaine des montagnes souvent appelée
« le patio andalou du Maroc ». L’aspect à la fois sophistiquée et âpre
de la musique al‐âla de Tetouan est magnifiquement mise en
valeur par l’ensemble de Mohamed Amine Akrami. Ce dernier, qui a nourri
son art aussi bien aux chants religieux du madih que du samâ’ auprès
de grands maîtres tels Mohamed Larbi Temsamani et Abdessadak Chekara.
Musée Batha – 21h
Ensemble Paraguay Barroco d’Asuncion – Amérique latine
Alexandre Chauffaud, direction musicale
Jessica Bogado et Laura Delogu, sopranos
Extraits des Codes péruviens et de la zone andine du XVIIIe siècle
À mi‐chemin de l’univers baroque européen et des musiques traditionnelles,
les regards croisés de deux civilisations sur la musique sacrée.
Ces oeuvres nées de la « Rencontre des deux mondes » font de l’Amérique latine
la terre d’élection d’un art musical qui s’y développa dans des proportions stupéfiantes
depuis la fin du XVIe siècle et pendant tout le siècle suivant.
C’est cet itinéraire que raconteront les jeunes musiciens de Paraguay
Barroco, mêlant instruments européens et autochtones, du clavecin à la harpe
paraguayenne.
Dar Mokri – 22h
Nahal Tajddod et Jean‐Claude Carrière
« La conférence des oiseaux » de Farid Eddin Attar
Jean‐Claude Carrière et Nahal Tajaddod revivifient le conte soufi
de Farid Eddin Attar au cours d’une lecture ponctuée de musique.
Tous les oiseaux, connus et inconnus, se réunirent un jour pour constater
qu'il leur manquait un roi. Ils décidèrent de partir à la recherche de
l'oiseau‐roi Simorg, symbole de la Vérité dans la tradition mystique persane.
Ce célèbre récit initiatique, entrecoupé de contes et d'anecdotes,
demeure à jamais l'un des joyaux de la spiritualité musulmane. De
son auteur, Attar, poète et mystique persan (v. 1140 ‐ v. 1230),
le grand Rûmî disait : « Il fut l'âme du soufisme, je ne fais que suivre sa trace. »
Dar Adiyel ‐ 21h et 22h30
Homayoun Sakhi – Afghanistan
L’art du rubâb
L’Afghanistan, anciennement au croisement des civilisations persane,
indienne et asiatique, reste le pays des guerriers montagneux et fiers
confrontés aujourd’hui au jeu des puissances internationales.
Homayoun Sakhi, révélation musicale de ces dernières années, a voué
son existenceau rubâb, le luth afghan aux sonorités mercuriennes et incisives.
Dar Tazi – 23 h
Divana – Rajasthan, Inde du Nord
Chants soufis du désert du Thar
La rudesse de voix capables de façonner une myriade de chants, en parfaite
osmose avec les vièles kamanchiya et sarangui, est à l’image de ces sociétés
nomades qui cultivent un haut raffinement poétique. Dans ce paradis poétique
qu’est l’ancien pays des rajahs (Rajasthan signifiant « Pays des princes » en sanskrit),
la voix du poète s'élève, sinueuse et chaude, et éclaire notre âme telle
« le firmament des étoiles dans la nuit. »
Mercredi 8 juin
Musée Batha – 16h
Le choeur Kinor David sous la direction de Michel Abittan – Casablanca, Maroc
L’art du matrouz
Cette année, dans l’esprit de dialogue spirituel qui caractérise le festival,
la tradition judéo arabe chère au patrimoine musical marocain, évoquera
cette terre andalouse, creuset des cultures musulmanes, hébraïques et chrétiennes,
là où se brodaient, s’entrelaçaient, poésies juives et arabes.
Mercredi 8 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Abd Al Malik ‐ France
Rappeur, slameur et compositeur, Abd Al Malik est la figure médiatique
d’une nouvelle culture qui s’est forgée par elle‐même visant un autre ailleurs,
un autre langage, tout en gérant les vicissitudes d’un béton carcéral.
Abd Al Malik s’inspire entre autres dans sa philosophie de la vie des ressources
spirituelles et intellectuelles du soufisme et des grands textes de la pensée occidentale.
Jeudi 9 juin
Musée Batha – 16h
Urbain Philéas ‐ La Réunion, France
L’île de La Réunion est un microcosme où s’entrecroisent peuples africains,
asiatiques, indiens, arabes et européens ; un symbole de métissage où toutes
les croyances et communautés cohabitent. C’est à travers le maloya, entre Inde
dravidienne, rituels de possession malgaches (servis kabaré) et héritages africains
issus de l’esclavage, que s’y exprime cette particularité insulaire. Urbain Philéas
appartient à la famille Lélé, dépositaire de génération en génération de cette pratique
rituelle liée aux ancêtres.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Farid Ayyaz & Party et les grandes voix du samâ’ accompagné de l’orchestre
arabo-andalou de Fès dirigé par Mohammed Briouel –Pakistan et Maroc
L’expression de la parole soufie qaûl, devenue qawwalî dans la musique
indopakistanaise, rencontre la tradition arabo‐andalouse al‐âla de Fès et
l’art vocal du samâ’ .
Dans un esprit commun de déclamation poétique, avec une même frénésie
rythmique et une égale richesse d’ornementation, les choeurs puissants
du qawwalî de Farid Ayyaz s’entrecroiseront avec ceux du samâ’ ,
l’écoute de ces voix qui s’élèvent dans le ciel comme des incantations.
Vendredi 10 juin
Musée Batha – 16h
Création
Doudou Ndiaye Rose et son ensemble de tambours sabar
avec la chorale St Joseph de Médina dirigé par Ambouras – Sénégal
Les tambours sabar de Doudou Ndiaye Rose et de ses fils, donne une nouvelle
dimension percussive et polyrythmique à cette chorale animée d’une conviction
spirituelle propre à l’âme africaine. Celle aussi où se rencontrent les traditions
musulmanes et chrétiennes imbibées ici de la culture traditionnelle de la communauté
féfère.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Kazem El Saher et Asma Lmnawar, avec la collaboration artistique d’Aziz Lachhab –
Irak et Maroc
Kazem El Saher figure prestigieuse et généreuse de la grande chanson
arabe sera à Fès aux côtés de la chanteuse originaire de Casablanca
Asma Lmnawar, avec laquelle il a collaboré récemment pour la création
d’une oeuvre magistrale. Ce concert sera dédié pour la première fois à un répertoire spécialement créé pour la ville de Fès où les accents spirituels auront la plus grande part.
Samedi 11 juin
Musée Batha – 16h
Ensemble Syubbanul Akhyar ‐ Java, Indonésie
Chants et musique Hajir Marawis de Cirebon
Les premiers siècles d’islamisation dans le sud‐est asiatique coïncident avec
l’apogée d’un soufisme médiéval qui verra s’épanouir autour des XIIe siècle
et XIIe siècles, les confréries soufies tarîqat. En Indonésie, les commerçants
arabes yéménites de la vallée de l’Hadramout furent parmi les premiers à
diffuser un véritable soufisme populaire.
Le style musical hajir marawis, héritage de la culture yéménite soufie,
se réfère à un ensemble de percusssions hajir (tambour à double membrane)
et marawis (petits tambourins) auxquels sont ajoutés le oud et le luth yéménite gambus.
Samedi 11 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Ben Harper – États‐Unis
Aux racines d’une Amérique qui, à travers ses baladins et ménestrels nomades,
a porté l’essence même d’une spiritualité issue des souvenirs d’une Afrique perdue,
des vicissitudes de l’esclavage et des espoirs des premiers colons.
Cette terre, en quête de dignité à travers le monde du gospel et des églises noires,
à la recherche d’une voie poétique avec les ballades de Woodie Guthrie et de
Bob Dylan, inspirée plus tard par le reggae jamaïcain, est celle que Ben Harper
réinvente constamment dans sa musique.
Le Forum "Une âme pour la mondialisation"
Musée Batha - De 9h à 12h
Tous les jours de samedi à mercredi inclus
Festival dans la ville
Dar Tazi - 23h
Place Boujloud - 18h30
Tous les jours
Maria Bethania, Kazem El Saher, Françoise Atlan, Abdel Malik et Ben Harper en seront les
têtes d'affiches.
Le programme annonce aussi un grand nombre d'artistes ou de groupes à découvrir ou a revoir...
aux origines diverses.
Espérons que cette édition confortera l'image d'excellence que ce Festival donne chaque année à notre ville de Fès.
Préprogramme
Festival des Musiques Sacrées de Fès 2011
Programme prévisionnel
Vendredi 3 juin
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Opéra « Majnûn et Leïla »
Armand Amar, direction artistique ‐ Leili Anvar, livret
Avec les Percussions de Shanghai ‐ Les Tambours du Japon ‐
Sarah Nemtanu, violon soliste au London
Symphony Orchestra ‐ Grégoire Korneliu, violoncelle ‐
Ibrahim Maalouf, trompette ‐ Levon Minassian, duduk
‐ Seye Mohamed, ney ‐ Zaim Abdou, oud – Guo Gan, erhu –
Mara Dubrescu, piano – Mathias Duplessy,
guitare – Salah Aguili, chant iranien – Sandrine Piau et Adèle Carlier,
chant classique – Epi, chant diphonique
de Mongolie ‐ Asif Ali Khan, chant qawwalî
Armand Amar, compositeur pour le cinéma – du prestigieux « Amen »
de Costa‐Gavras jusqu’au récent « Home », film culte à vocation
écologique de Yann Arthus‐Bertrand ‐, propose une traversée musicale
et poétique des grandes traditions orientales, de la Perse
au Monde arabe.
L’histoire universelle de Majnûn et Leïla, transmise de tout temps
à travers légendes, romans, poèmes, films, chansons en arabe,
, pachtou, hindi, urdu ou encore bengali, célèbre l’amour absolu,
comme l’image d’une véritable quête mystique.
Samedi 4 juin
Musée Batha – 16h
Elena Ledda et son quartet avec le choeur polyphonique
Cuncordu ‘E Su Rosario de Santu Lussurgiu – Sardaigne, Italie
Cantendi A Deus
Entourée des plus belles voix de Sardaigne, Elena Ledda restitue
les chants sacrés d’une île dont la société pastorale a su préserver
son riche patrimoine oral ; un patrimoine qui respire la beauté sauvage
de ces montagnes ancestrales et méditerranéennes.
Samedi 4 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Maria Bethânia – Brésil
Canticos, preces e suplicas
Originaire de Bahia, Maria Bethânia fut le porte‐parole d'une jeunesse
engagée dans la post‐dictature et le féminisme. Aujourd’hui, grande dame
adulée de la chanson populaire, celle que l’on nomme Abelha‐rainha
(« Reine des abeilles ») interprète un répertoire d’hommage et de louange
à la Vierge, empli de cette ferveur sensuelle chère à un Brésil métissé.
Dimanche 5 juin
Musée Batha – 16h
Françoise Atlan et Moneim Adwan – Maroc et Palestine
Des chants séfarades à la Palestine
Au croisement des trois traditions monothéistes de l’Espagne médiévale
et d’une tradition musicale évoquant l’exil, la patrie perdue, l’amour sublimé,
Françoise Atlan et Moneim Adwan scellent une rencontre à la lumière
de l’histoire musicale du Maghreb et du Proche‐Orient.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Youssou Ndour et le Super Étoile de Dakar ‐ Sénégal
Hommage à Cheikh Sidi Ahmed al‐Tijânî
Youssou Ndour, véritable icone de la musique ouest africaine,
n’oublie pas ses racines spirituelles. C’est devant la porte symbole de Fès
qu’il rendra hommage au grand maître de la confrérie Tijâniyya,
fondée vers 1780 par Ahmad al‐Tijânî, dont le mausolée, lieu de
pèlerinage de l’ensemble des confréries Tijânî du monde entier
se situe à Blida, au coeurde la medina de Fès.
Lundi 6 juin
Musée Batha – 16h
Orchestre classique de la Fondation Ducci dirigé par Marcello Panni, – Italie
L’illustre fondation romaine Ducci qui oeuvre pour la paix et le dialogue
entre les cultures, propose un répertoire axé sur la musique sacrée
sous la direction du grand chef d’orchestre Marcello Panni.
Nuit de la Médina I
Dar Mokri – 20h et 22h
Arcàngel – Espagne
Saetas, chants de louange
Dans la saeta, le poète, chanteur de flamenco, déclame sa ferveur à la Vierge
lors des grandes processions sévillanes, perpétuant ainsi l’art e l’improvisation
poétique et du sacré au coeur même d’une Europe méditerranéenne.
Dar Tazi – 20h30
Salah Aghili – Iran
L’art poétique de Djalâl ad‐Dîn Rûmî
La musique persane et la poésie de Djalâl ad‐Dîn Rûmî portent
en elles des espaces de perception, soulevant notre imaginaire au coeur
de ces anciens chants épiques et guerriers, avant de nous faire basculer
dans la profondeur nostalgique du déchirement mystique.
Musée Batha – 21h
Prem Sanyas, « La Lumière de l’Asie » ‐ Inde du Nord
Le chef‐d’oeuvre du cinéma muet signé par Franz Osten (1925)
et mis en musique sur scène par l'ensemble Divana, musiciens manghaniyars
et langas du Rajasthan. Prem Sanyas évoque les premières années de Bouddha,
alors nommé Siddhârtha Gautama, le fils tant attendu du roi Suddhodana.
Après avoir grandi dans un monde clos et protégé, le jeune homme s'échappe
palais et découvre un autre aspect de l’existence humaine : misère, maladie et mort.
Ce film, tourné à Jaipur, est un prétexte pour découvrir la vie somptueuse
et les traditions des rajahs de l'époque.
Lundi 6 juin suite
Dar Adiyel ‐ 21h et 22h30
Alèmu Aga – Ethiopie
Chant sacré et lyre bèguèna
Depuis la Reine de Saba et le Roi Salomon (1000 ans avant notre ère),
ce sont 3000 ans d’indépendance qu’a connu le Royaume d’Aksoum,
avant de devenir l’Abyssinie, puis l’Éthiopie, convertie au IVe siècle
au christianisme en même temps que l'Empire romain.
Les notes cristallines de la lyre et les chants récitatifs d’Alemu Aga
nous renvoient aux psalmodies du roi David. À la fois méditatifs et thérapeutiques,
ces chants possèdent quelque chose d’antique et de profondément paisible.
Dar Tazi – 23h
Sheikh Taha ‐ Haute‐Egypte
L’Inshad sufiya de Louxor
Les munshiddin de Haute‐Egypte sont réputés pour leur verve poétique
et leur présence scénique. Très populaire, accompagné par les ensemble takht
utilisant volontairement les mélodies inspirées d’anciennes chansons comme
celles d’Oum Kalthoum, leur chant soufi ‐ inshad sufiya ‐ se fait radieux et
accessible à tous.
Mardi 7 juin
Musée Batha – 16h
Gundecha Brothers – Inde du Nord
L’art sacré du dhrupad
Le chant dhrupad représente la plus ancienne tradition musicale classique
vivante dans le sous‐continent indien. Il puise ses racines dans la déclamation
hymnes védiques. Chanté originellement dans les temples, la technique vocale
qu’il mobilise fait rejaillir l’ivresse de l’âme amoureuse et l’exalte.
Mardi 7 juin suite
Nuit de la Médina II
Dar Mokri – 20h
Mohamed Amin El Akrami et son orchestre – Maroc
Tradition andalouse de Tetouan
Mohamed Amine Akrami porte en lui l’héritage musical andalou de Tétouan,
cette petite ville rifaine des montagnes souvent appelée
« le patio andalou du Maroc ». L’aspect à la fois sophistiquée et âpre
de la musique al‐âla de Tetouan est magnifiquement mise en
valeur par l’ensemble de Mohamed Amine Akrami. Ce dernier, qui a nourri
son art aussi bien aux chants religieux du madih que du samâ’ auprès
de grands maîtres tels Mohamed Larbi Temsamani et Abdessadak Chekara.
Musée Batha – 21h
Ensemble Paraguay Barroco d’Asuncion – Amérique latine
Alexandre Chauffaud, direction musicale
Jessica Bogado et Laura Delogu, sopranos
Extraits des Codes péruviens et de la zone andine du XVIIIe siècle
À mi‐chemin de l’univers baroque européen et des musiques traditionnelles,
les regards croisés de deux civilisations sur la musique sacrée.
Ces oeuvres nées de la « Rencontre des deux mondes » font de l’Amérique latine
la terre d’élection d’un art musical qui s’y développa dans des proportions stupéfiantes
depuis la fin du XVIe siècle et pendant tout le siècle suivant.
C’est cet itinéraire que raconteront les jeunes musiciens de Paraguay
Barroco, mêlant instruments européens et autochtones, du clavecin à la harpe
paraguayenne.
Dar Mokri – 22h
Nahal Tajddod et Jean‐Claude Carrière
« La conférence des oiseaux » de Farid Eddin Attar
Jean‐Claude Carrière et Nahal Tajaddod revivifient le conte soufi
de Farid Eddin Attar au cours d’une lecture ponctuée de musique.
Tous les oiseaux, connus et inconnus, se réunirent un jour pour constater
qu'il leur manquait un roi. Ils décidèrent de partir à la recherche de
l'oiseau‐roi Simorg, symbole de la Vérité dans la tradition mystique persane.
Ce célèbre récit initiatique, entrecoupé de contes et d'anecdotes,
demeure à jamais l'un des joyaux de la spiritualité musulmane. De
son auteur, Attar, poète et mystique persan (v. 1140 ‐ v. 1230),
le grand Rûmî disait : « Il fut l'âme du soufisme, je ne fais que suivre sa trace. »
Dar Adiyel ‐ 21h et 22h30
Homayoun Sakhi – Afghanistan
L’art du rubâb
L’Afghanistan, anciennement au croisement des civilisations persane,
indienne et asiatique, reste le pays des guerriers montagneux et fiers
confrontés aujourd’hui au jeu des puissances internationales.
Homayoun Sakhi, révélation musicale de ces dernières années, a voué
son existenceau rubâb, le luth afghan aux sonorités mercuriennes et incisives.
Dar Tazi – 23 h
Divana – Rajasthan, Inde du Nord
Chants soufis du désert du Thar
La rudesse de voix capables de façonner une myriade de chants, en parfaite
osmose avec les vièles kamanchiya et sarangui, est à l’image de ces sociétés
nomades qui cultivent un haut raffinement poétique. Dans ce paradis poétique
qu’est l’ancien pays des rajahs (Rajasthan signifiant « Pays des princes » en sanskrit),
la voix du poète s'élève, sinueuse et chaude, et éclaire notre âme telle
« le firmament des étoiles dans la nuit. »
Mercredi 8 juin
Musée Batha – 16h
Le choeur Kinor David sous la direction de Michel Abittan – Casablanca, Maroc
L’art du matrouz
Cette année, dans l’esprit de dialogue spirituel qui caractérise le festival,
la tradition judéo arabe chère au patrimoine musical marocain, évoquera
cette terre andalouse, creuset des cultures musulmanes, hébraïques et chrétiennes,
là où se brodaient, s’entrelaçaient, poésies juives et arabes.
Mercredi 8 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Abd Al Malik ‐ France
Rappeur, slameur et compositeur, Abd Al Malik est la figure médiatique
d’une nouvelle culture qui s’est forgée par elle‐même visant un autre ailleurs,
un autre langage, tout en gérant les vicissitudes d’un béton carcéral.
Abd Al Malik s’inspire entre autres dans sa philosophie de la vie des ressources
spirituelles et intellectuelles du soufisme et des grands textes de la pensée occidentale.
Jeudi 9 juin
Musée Batha – 16h
Urbain Philéas ‐ La Réunion, France
L’île de La Réunion est un microcosme où s’entrecroisent peuples africains,
asiatiques, indiens, arabes et européens ; un symbole de métissage où toutes
les croyances et communautés cohabitent. C’est à travers le maloya, entre Inde
dravidienne, rituels de possession malgaches (servis kabaré) et héritages africains
issus de l’esclavage, que s’y exprime cette particularité insulaire. Urbain Philéas
appartient à la famille Lélé, dépositaire de génération en génération de cette pratique
rituelle liée aux ancêtres.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Création
Farid Ayyaz & Party et les grandes voix du samâ’ accompagné de l’orchestre
arabo-andalou de Fès dirigé par Mohammed Briouel –Pakistan et Maroc
L’expression de la parole soufie qaûl, devenue qawwalî dans la musique
indopakistanaise, rencontre la tradition arabo‐andalouse al‐âla de Fès et
l’art vocal du samâ’ .
Dans un esprit commun de déclamation poétique, avec une même frénésie
rythmique et une égale richesse d’ornementation, les choeurs puissants
du qawwalî de Farid Ayyaz s’entrecroiseront avec ceux du samâ’ ,
l’écoute de ces voix qui s’élèvent dans le ciel comme des incantations.
Vendredi 10 juin
Musée Batha – 16h
Création
Doudou Ndiaye Rose et son ensemble de tambours sabar
avec la chorale St Joseph de Médina dirigé par Ambouras – Sénégal
Les tambours sabar de Doudou Ndiaye Rose et de ses fils, donne une nouvelle
dimension percussive et polyrythmique à cette chorale animée d’une conviction
spirituelle propre à l’âme africaine. Celle aussi où se rencontrent les traditions
musulmanes et chrétiennes imbibées ici de la culture traditionnelle de la communauté
féfère.
Bab Al Makina ‐ 20h30
Kazem El Saher et Asma Lmnawar, avec la collaboration artistique d’Aziz Lachhab –
Irak et Maroc
Kazem El Saher figure prestigieuse et généreuse de la grande chanson
arabe sera à Fès aux côtés de la chanteuse originaire de Casablanca
Asma Lmnawar, avec laquelle il a collaboré récemment pour la création
d’une oeuvre magistrale. Ce concert sera dédié pour la première fois à un répertoire spécialement créé pour la ville de Fès où les accents spirituels auront la plus grande part.
Samedi 11 juin
Musée Batha – 16h
Ensemble Syubbanul Akhyar ‐ Java, Indonésie
Chants et musique Hajir Marawis de Cirebon
Les premiers siècles d’islamisation dans le sud‐est asiatique coïncident avec
l’apogée d’un soufisme médiéval qui verra s’épanouir autour des XIIe siècle
et XIIe siècles, les confréries soufies tarîqat. En Indonésie, les commerçants
arabes yéménites de la vallée de l’Hadramout furent parmi les premiers à
diffuser un véritable soufisme populaire.
Le style musical hajir marawis, héritage de la culture yéménite soufie,
se réfère à un ensemble de percusssions hajir (tambour à double membrane)
et marawis (petits tambourins) auxquels sont ajoutés le oud et le luth yéménite gambus.
Samedi 11 juin suite
Bab Al Makina ‐ 20h30
Ben Harper – États‐Unis
Aux racines d’une Amérique qui, à travers ses baladins et ménestrels nomades,
a porté l’essence même d’une spiritualité issue des souvenirs d’une Afrique perdue,
des vicissitudes de l’esclavage et des espoirs des premiers colons.
Cette terre, en quête de dignité à travers le monde du gospel et des églises noires,
à la recherche d’une voie poétique avec les ballades de Woodie Guthrie et de
Bob Dylan, inspirée plus tard par le reggae jamaïcain, est celle que Ben Harper
réinvente constamment dans sa musique.
Le Forum "Une âme pour la mondialisation"
Musée Batha - De 9h à 12h
Tous les jours de samedi à mercredi inclus
Festival dans la ville
Dar Tazi - 23h
Place Boujloud - 18h30
Tous les jours
lundi 10 janvier 2011
Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde
et le Forum: « Une âme pour la mondialisation »
se dérouleront cette année du 3 au 11 juin 2011,
autour de la thématique « Sagesses du monde ».
Le Festival et le Forum de Fès vous invitent à
une quête du sens et de la beauté à travers arts
cultures et visions du monde, de l’Ethiopie à l’Afghanistan,
d’Inde du Nord au Maroc, du Brésil au Sénégal, de France,
d’Espagne ou d’Italie aux Etat Unis.
Une quête de la connaissance et du secret d’amour
exprimée par l’Opéra d’ouverture dédié à
« Majnoun et Layla » sera portée en résonance
par le Samaa du Maroc, les percussions de Shanghai,
les tambours du Japon, les voix lyriques des opéras
de Paris ou de Londres ou les volutes extatiques
des Qawwali.
L’équipe du Festival et du Forum vous souhaite,
dans ces cheminements de vie vers une quête
de sens, une bonne et fructueuse année.
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