Touristes chinoises en médina / Riad Souafine 2019 |
En effet régulièrement des vagues de groupes mais aussi d'individuels en provenance de Chine s'abattaient sur nos villes impériales ou dans les ruelles pentues de notre village bleu, Chefchaouen.
Au point que l'ancestrale culture marocaine se dénaturait pour plaire à cette nouvelle manne.
Rien que dans la médina de Fès le nombre de restaurants marocains devenus chinois à explosé, la harira devenant potage pékinois et les briouates tirant vers les nems !
Pour aller dans le sens de ce nouveau marché vu comme un eldorado du tourisme, la Royal air Maroc devait inaugurer aujourd'hui la première liaison directe Casablanca - Pékin !
Hélas, le coronavirus apparut en Chine fin décembre, à Huan, n'a cessé depuis de se répandre, d'abord circonscrit à la Chine continentale il s'étend maintenant un peu partout dans le monde tel un tsunami morbide. A ce jour plus de 115 morts et 4600 malades en Chine sont les chiffres "officiels" et ils continuent de croitre de manière exponentielle.
Pour une fois la Chine a joué la transparence et pris des mesures radicales, mise en quarantaine de toute la région de Huan (55 millions d'habitants confinés), interdiction de déplacements et de voyages pour les groupes mais aussi pour les individuels tant en Chine qu'à l'étranger.
Les répercussions pour le tourisme mondial sont immédiates avec des annulations en séries des réservations.
Pour les voyagistes et hôteliers marocains c'est un préjudice certain car les touristes chinois étaient les bienvenus en cette saison creuse qui est peu prisée des européens.
Cela étant dit il faut se réjouir des décisions du gouvernement chinois qui espère ainsi pouvoir enrayer la propagation de ce virus respiratoire dont on ne connaît pas encore précisément la virulence et le taux de mortalité, sachant qu'il n'existe aucun vaccin ou traitement pour ce virus.
A Paris un premier touriste chinois vient d'être admis en réanimation car atteint par ce virus.
Il serait judicieux que les états ferment à leur tour leurs frontières aux touristes en provenance de Chine car les enjeux de santé publique doivent primer sur l'économique surtout dans les pays en développement où les structures sanitaires ne sont pas adaptées à un afflux majeur de patients contaminés par ce coronavirus.
L'Ota Booking.com vient d'ailleurs d'alerter les hôteliers présents sur son portail de réservation sur la situation considérée comme à risque majeur et demandant aux hôteliers de ne pas appliquer de pénalités aux annulations qu'ils reçoivent en cascade depuis quelques jours.
Compte tenu du délai d'incubation de cette maladie pulmonaire qui semble être de 2 à 14 jours et le nombre de touristes chinois actuellement au Maroc, la plus grande vigilance s'impose aux professionnels du tourisme.
Port du masque par les personnels en relation avec des touristes chinois et désinfection des chambres et parties communes des hôtels après leur départ devraient être mis en œuvre par précaution.