mercredi 10 mai 2017

Maroc: été 2017 canicule et incendie


Nord Est du Maroc / Riad Souafine 2017
Nous le pressentions déjà alors que dès le mois d'avril nous avons connu des hausses du mercure inédites avec 38° à Fès certains jours, la vague de chaleur semble bien partie pour durer. D'ailleurs le Centre National de gestion des risques climatiques forestiers lance un signal d'alarme pour la période de mai à septembre.
L'hiver a été pluvieux sur l'ensemble du pays mais de courte durée. Les pluies abondantes ont facilité la croissance rapide de la végétation mais la sécheresse qui lui a succédé et qui s'annonce particulièrement importante cette année devrait majorer les risques d'incendie notament dans les massifs boisés du Nord et du Moyen-Atlas.

Les températures de ce mois de mai atteignent ou dépassent déjà celle d'un mois de juin bien chaud.
La météo nationale anticipe une augmentation moyenne de 2° sur toute la période.

Si au Maroc l'on ne parle pas encore de pénurie d'eau c'est uniquement grâce aux nombreux barrages dont s'est doté le pays durant le règne de Hassan II qui tel un visionnaire avisé avait lancé en son temps une politique, inédite dans le Maghreb, de construction de barrages.
Il y a quinze ans ceux-ci affichaient au printemps des taux de remplissages proche de 90% pour la majorité d'entre eux. Ces dernières années ce taux n'a cessé de baisser pour atteindre péniblement en février un taux de 54.6% !

La gestion de l'eau est un enjeu majeur pour le pays et le continent africain car le réchauffement climatique, que certains esprits persistent à nier, est bien réel et a déjà des répercussions dans la vie quotidienne de millions de gens. Dans certains villages du Moyen Atlas non raccordés aux réseaux la ressource en eau est devenue problématique, les cultures vivrières en sont les premières affectées.

Le tourisme présente-t-il un risque d'aggravation de la pénurie d'eau à terme ?

L'impact du tourisme sur la consommation d'eau est certain avec la multiplication des golfs (irrigation) et des piscines (évaporation) mais pas seulement, des études portant sur les habitudes des touristes au Maroc ont montré qu'un touriste consomme en moyenne par jour autant qu'une famille marocaine traditionnelle en une semaine !
Il est a espérer que la conscience "écologique" soit mieux partagée par tous et que surtout elle ne s'évanouisse pas dès que l'on voyage.....

Au Maroc les mêmes consignes de vigilance sont de rigueur comme celle, si évidente mais si peu respectée, de ne pas jeter de mégots de cigarettes allumés dans la nature.

Riad Souafine 2017



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