Nouvelle taxe aérienne pour la promotion touristique. Les députés l’ont fait. L’amendement portant sur la création d’une taxe sur les billets d’avion a été approuvé hier au Parlement. Il s’agit d’une taxe aérienne pour «la solidarité et la promotion touristique», dont l’entrée en vigueur est prévue à partir du 1er avril 2014. Selon le ministère du Tourisme, cette nouvelle taxe va contribuer à renforcer les ressources dédiées à la promotion touristique et de favoriser l’attractivité de la destination, «afin d’attirer les touristes en provenance de nouveaux marchés». La valeur de ladite taxe a été fixée à 100 DH pour la classe économique et à 400 DH pour la première classe et la classe affaires. (les ECO)
Contrairement à d'autres pays, dont la France qui vient de décider d'investir massivement dans la promotion touristique alors que c'est un des pays les plus visités au monde, le Maroc ne semble pas attacher la même importance à ce secteur pourtant stratégique.
Non seulement les budgets consacrés au ministère du Tourisme, à l'ONMT et aux agences sont revus à la baisse mais voilà que le projet de loi de finance de 2014 prévoit une nouvelle taxe sur les billets d'avions!
Les statistiques d'entrées des touristes dans le pays sont biaisées dans la mesure où les marocains résidents à l'étranger et rentrant au pays pour passer des vacances en famille, sont comptabilisés comme "touristes". Sur Fès la majorité des avions qui atterrissent sont pleins ..... de touristes marocains.
La crise économique qui sévit toujours en Europe a pour conséquence une baisse drastique des arrivées.
Seules Marrakech et Agadir, semblent sortir la tête de l'eau mais ce sont aussi les seules villes bénéficiant de campagnes de communication dans les marchés émetteurs et qui attirent aussi les touristes marocains.
A Fès, les effets négatifs de la crise commencent à se ressentir sévèrement. Le nombre de Maisons d'Hôtes en vente a doublé sur un an passant de 40 à 80 pour un total de moins de 200 Riads sur la médina.
Quelques uns ont d'ores et déjà cessé leur activité, certains louent leur maison à l'année à des particuliers.
Beaucoup ont licenciés leurs personnels, ne gardant qu'une ou deux personnes pour assurer un service minimum. Les promotions pour certains des Riads ouverts depuis peu deviennent permanentes.... ont peut se loger aujourd'hui dans la médina pour 20 ou 30€ la nuit mais dans quelles conditions ? Aucune personne de censée ne peut imaginer que même au Maroc ces tarifs soient synonymes de qualité!
Cette offre low cost d'hébergement peut satisfaire les touristes sans exigences mais même ceux là sont souvent déçus et cherchent ensuite une fois sur place un hébergement offrant de meilleures prestations.
Paradoxalement les Riads de standing semblent moins souffrir de la crise mais il est vrai qu'ils maintiennent un investissement permanent dans la qualité de leur hébergement.
Les statistiques internationales assurent que pour le Maroc, 2014 sera peut-être l'année du redressement.
Ce contexte actuel un peu sombre à tout de même un effet bénéfique car il a cassé l'effet "emballement" que la médina de Fès à connu depuis 2010. Certes tous ceux qui ont acheté un riad à cette époque et vu la durée des travaux ont ouvert en pleine crise et sont aujourd'hui en souffrance mais la baisse réelle des nouveaux chantiers fait que le phénomène "Marrakech" s'est arrêté net et que la médina gardera pour longtemps encore son authenticité.
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