vendredi 29 novembre 2013

Fès: Photographies



Médina Fès / Max Bouillet
A l'initiative de l'Institut Français de Fès la 7ème édition des rencontres internationales de la photographies s'ouvriront à partir du 6 décembre. Le thème de cette année: " A la recherche du temps à venir "

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lundi 25 novembre 2013

SEFROU: une journée à la campagne



Une équipe de l'ARMH de Fès (Association Régionale des Maisons d'Hôtes) chargée de prospecter sur Fès et les environs les possibilités d'activités ou de découvertes à proposer aux touristes accueillis dans les Riads de la Médina, s'est rendue  dans la campagne près de Sefrou pour découvrir un lieu nouveau: Terre de Traces.

Située à 3/4h environ de la ville nouvelle, sur la route de Sefrou, en direction du barrage Allal El Fassi, la propriété (100ha)  se niche au somment d'une colline à laquelle on accède par une piste en bon état.



Une fois arrivé..... la beauté du site ne peut laisser indifférent, la nature à perte de vue, d'immenses plantations d'oliviers parfaitement ordonnés tapissent l'horizon, des champs de terres labourées présagent des couleurs flamboyantes du prochain printemps.


L'ancienne ferme de famille a été entièrement rénovée, les écuries transformées en chambre d'hôtes ouvertes sur la piscine et faisant face à la nature sont toutes bien agréables.


Les chevaux, splendides pur sang arabe pour certains, n'attendent que les cavaliers, sous le regard de la professionnelle Catherine, pour de longues promenades dans la campagne (après un passage obligé en manège).


Nous avons pris le déjeuner dans ce lieu surprenant et ce fut un régal, quelques salades marocaines de toute fraicheur, un poulet fermier rôti aux oignons et au miel accompagné d'une purée de tomate confite et des fruits de saison. Cheminée et poêle à bois ont donnés à ce repas entre amis tout le charme d'un dimanche à la campagne.




Lors d'un long séjour à Fès, après la visite de la Médina, les excursions à Ifrane ou Volubilis, s'échapper le temps d'une journée pour un déjeuner, une ballade à cheval ou tout simplement à la belle saison pour un moment de farniente au bord de la piscine avec les enfants, constitue une parenthèse idéale.



dimanche 24 novembre 2013

Fès: Architecture du Protectorat


Pendant les années du Protectorat, les français ont apporté au Maroc, une nouvelle architecture, de nouvelles techniques de construction.

Casablanca


Casablanca cathédrale

Casablanca, la capitale économique du pays en garde quelques traces d'une rare beauté. Ce patrimoine architectural qui d'ailleurs dépasse même les années du protectorat, justifierait à lui seul un séjour touristique et culturel. Des associations de sauvegarde de ce patrimoine exceptionnel luttent non sans difficulté pour tenter de préserver des bétonneuses ces traces de mémoire collective.

Fès, bien que plus modeste, constituait un remarquable exemple d'architecture néo-coloniale, bâtiments administratifs de style mauresque, villas art-déco....., la ville nouvelle définie par Liautey à quelques encablures de la ville arabe pour regrouper les français, s'est développée pendant jusqu'à l'indépendance.

Fès: place du marché central

Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Quasiment rien! Une villa deci-delà, encadrée d'immeubles modernes des années 80 à nos jours; quelques belles bâtisses toutes situées dans le périmètre de l'avenue Hassan II.

Il restait encore la place derrière le marché central qui n'avait pas été trop défigurée ..... Souvenir!

A Fès ..... aucune association de sauvegarde de ce patrimoine ne s'est constituée, les citoyens, indifférents, ont visiblement d'autres priorités.
Certes la ville nouvelle en 10 ans s'est métamorphosée, la voirie à pris un coup de jeune, des places aux fontaines toutes plus gazouillantes les unes que les autres ont donné à l'espace urbain une nouvelle poésie, mais cet effort de mémoire que les futures générations nous reprocherons peut-être un jour de n'avoir pas su l'entretenir, n'a mobilisé aucune énergie.

Pour preuve de cette indifférence générale ... aucune émotion ou réaction devant le massacre de la place du marché central.


Fès place du marché central

Alors que les professionnels du tourisme de Fès n'ont de cesse de réfléchir aux possibilités qu'offriraient la ville pour attirer un peu plus de touristes, leur vision se concentre sur la vieille ville, la Médina en occultant le potentiel de la ville nouvelle.
Quel guide officiel aurait l'idée de proposer une visite de la ville contemporaine et de ses derniers trésors architecturaux ?

dimanche 17 novembre 2013

Maroc: première neige et premiers cèpes






Les premiers flocons de neige sont tombés cette nuit dans la région de Sefrou, à 30km de Fès.

La chute des températures est rapide nous sommes passés en quelques jours de 26° à 18° le jour à Fès.
Mais contrairement au Moyen Atlas, ici dans la plaine de Saiss aucune pluie attendue pour le moment ce qui inquiète les agriculteurs car ce temps sec qui dure depuis 6 mois met en péril les cultures de blé.

Cet automne aura tout de même était exceptionnellement doux, à tel point que la saison des cèpes bat son plein, en provenance des magnifiques forêts de chênes liège de la région de Moulay Bouslam en bordure de l'océan atlantique..



Année d'autant plus remarquable que nous avons pu nous procurer  des oronges succulentes.



Amanita caesarea, de ses noms vernaculaires, Amanite des Césars, Oronge ou Oronge vraie1, est un champignon méditerranéen, basidiomycète, excellent comestible de la famille des amanitaceae.
Elle doit son qualificatif à ce qu'elle aurait été un mets de choix à la table des empereurs romains. Il semble qu'ils l'appelaient boletus, seul nom de champignon hérité de l'antiquité et repris de nos jours pour désigner un genre tout à fait différent mais également riche d'espèces savoureuses.
La beauté de l'oronge, sa réputation et sa relative rareté en font le roi des champignons et un peu le graal de tout mycologue. (Wikipedia)

Au Maroc à la surprise de beaucoup d'étrangers, nous trouvons les champignons les plus prisés en Europe comme les morilles, les girolles et donc les cèpes ou plus rarement les oronges.



jeudi 14 novembre 2013

Nouvelle taxe sur les billets d'avion






Nouvelle taxe aérienne pour la promotion touristique. Les députés l’ont fait. L’amendement portant sur la création d’une taxe sur les billets d’avion a été approuvé hier au Parlement. Il s’agit d’une taxe aérienne pour «la solidarité et la promotion touristique», dont l’entrée en vigueur est prévue à partir du 1er avril 2014. Selon le ministère du Tourisme, cette nouvelle taxe va contribuer à renforcer les ressources dédiées à la promotion touristique et de favoriser l’attractivité de la destination, «afin d’attirer les touristes en provenance de nouveaux marchés». La valeur de ladite taxe a été fixée à 100 DH pour la classe économique et à 400 DH pour la première classe et la classe affaires. (les ECO)


Contrairement à d'autres pays, dont la France qui vient de décider d'investir massivement dans la promotion touristique alors  que c'est un des pays les plus visités au monde, le Maroc ne semble pas attacher la même importance à ce secteur pourtant stratégique.
Non seulement les budgets consacrés au ministère du Tourisme, à l'ONMT et aux agences  sont revus à la baisse mais voilà que le projet de loi de finance de 2014 prévoit une nouvelle taxe sur les billets d'avions!

Les statistiques d'entrées des touristes dans le pays sont biaisées dans la mesure où les marocains résidents à l'étranger et rentrant au pays pour passer des vacances en famille, sont comptabilisés comme "touristes". Sur Fès la majorité des avions qui atterrissent sont pleins ..... de touristes marocains.
La crise économique qui sévit toujours en Europe a pour conséquence une baisse drastique des arrivées.
Seules Marrakech et Agadir, semblent sortir la tête de l'eau mais ce sont aussi les seules villes bénéficiant de campagnes de communication dans les marchés émetteurs et qui attirent aussi les touristes marocains.

A Fès, les effets négatifs de la crise commencent à se ressentir sévèrement. Le nombre de Maisons d'Hôtes en vente a doublé sur un an passant de 40 à 80 pour un total de moins de 200 Riads sur la médina.
Quelques uns ont d'ores et déjà cessé leur activité, certains louent leur maison à l'année à des particuliers.
Beaucoup ont licenciés leurs personnels, ne gardant qu'une ou deux personnes pour assurer un service minimum. Les promotions pour certains des Riads ouverts depuis peu deviennent permanentes.... ont peut se loger aujourd'hui dans la médina pour 20 ou 30€ la nuit mais dans quelles conditions ? Aucune personne de censée ne peut imaginer que même au Maroc ces tarifs soient synonymes de qualité!
Cette offre low cost d'hébergement peut satisfaire les touristes sans exigences mais même ceux là sont souvent déçus et cherchent ensuite une fois sur place un hébergement offrant de meilleures prestations.
Paradoxalement les Riads de standing semblent moins souffrir de la crise mais il est vrai qu'ils maintiennent un investissement permanent dans la qualité de leur hébergement.

Les statistiques internationales assurent que pour le Maroc, 2014 sera peut-être l'année du redressement.

Ce contexte actuel un peu sombre à tout de même un effet bénéfique car il a cassé l'effet "emballement" que la médina de Fès à connu depuis 2010. Certes tous ceux qui ont acheté un riad à cette époque et vu la durée des travaux ont ouvert en pleine crise et sont aujourd'hui en souffrance mais la baisse réelle des nouveaux chantiers fait que le phénomène "Marrakech" s'est arrêté net et que la médina gardera pour longtemps encore son authenticité.