Belle et grande journée que ce 9 juin. De Batha à Bab Makina, de la Mauritanie à l'Andalousie, des griots au maître du flamenco nous étions conviés à vivre sur des registres différents des expériences mystico-sensuelles qui resteront gravés dans les mémoires et les cœurs des festivaliers.
L'après midi au musée Batha, première journée bien ensoleillée depuis le début du festival de Fès, c'est la grande chanteuse mauritanienne Coumbane Ely Warakane qui nous lançait de sa voix cristalline et puissante ses poésies du désert....
Le musée Batha, est un lieu magnifique qu'il faut absolument visiter lors d'un séjour à Fès, pas tant pour les objets présentés mais pour son architecture et son jardin.
La période du festival, début juin coïncide avec l'explosion florale des jacarandas qui peuplent la ville de Fès, le long des avenues ou dans les parcs. Le jardin de Batha en offre un beau spécimen. Autre rareté cette très vieille myrte couvert de fleurs au parfum subtile et envoutant.
Le soir changement de décor: Bab Makina, l’Andalousie, le flamenco et Paco de Lucia.
Cette fois la foule était au rendez-vous, les espagnols en tête, pour assister à cette fête sensuelle, violente et poétique magnifiquement orchestrée par Paco de Lucia et sa troupe, festival de guitare, de chants aux voix éraillées venant du fond de l'âme. Mention particulière pour Farruco le beau danseur longiligne qui a provoqué à chacune de ses prestations des clameurs inhabituelles en ce lieu. Il donnait l'impression de survoler l'estrade et son jeu de jambe quasi inhumain laissait l'assistance le souffle coupé.
Du grand flamenco !
Crédit photos Thierry Poullet / BP S4
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