jeudi 16 septembre 2010

LE PRIX DU SOUVENIR ........

Comme beaucoup de touristes nombreux sont nos clients qui émerveillés par l'artisanat de Fès ont envie de rapporter soit une poterie, soit un kilim ou encore une lanterne en cuivre ciselé ou une nappe brodée de Fès.

Certains nous demandent des indications de prix avant de se lancer et d'autres c'est après avoir acheté dans la Médina qu'ils nous interrogent sur le prix qu'ils ont payé tel ou tel objet.
Il n'est pas aisé de répondre dans l'un et l'autre cas.

Bien sûr nous pouvons donner quelques indications et fourchettes de prix raisonnables mais au final le bon prix sera toujours celui que le vendeur acceptera et que l'acheteur aura envie de payer.

Souvent le touriste semble perdre ses repères.
A cause du dépaysement ? du verre de thé ? de la gentillesse ou du charme des vendeurs ? Mystère ....

Payer 200€ une nappe qui n'en vaudrait pas plus de 40€, un minuscule kilim à 500€ au lieu de 100€, une bague en argent 150€ alors qu'en Europe on en trouve de similaire à 20€, la liste est longue des achats impulsifs d'où la raison est absente mais que les gens passée l'euphorie du moment regrettent...

A l'inverse certains partant du principe que tout se marchande vont proposer aux vendeurs des prix ridicules sans aucun respect pour l'objet ou le travail qu'il a nécessité.

Cela est vrai quel que soit le pays visité et l'origine des touristes.

Pour prendre du plaisir à acheter, pour rentrer chez soi sans regret ni sensation de s'être fait avoir, il est bon d'avoir à l'esprit quelques critères simples.

Quel est le niveau de vie moyen et le différentiel avec son pays d'origine.
Le salaire moyen.
La finesse du travail de l'objet.
La matière première et le poids de l'objet par exemple pour une lanterne en cuivre.
Peut-on trouver la même chose dans son pays d'origine et à quel prix.

Au Maroc, la notion de juste prix est difficile à définir et l'affichage des prix n'est pas encore bien respecté.
Il est évident qu'un Marocain ne paiera pas le même prix qu'un Français ou un Américain pour tout ce qui se "marchande". Accepter de payer un peu plus n'est pas choquant, cela peut-être considéré comme une aide ponctuelle.
Tout doit être dans la mesure et le respect mutuel.

Par contre surpayer peut avoir à moyen termes des conséquences néfastes pour la vie quotidienne des Marocains. L'inflation des prix pour les habitants, refuser de payer un petit taxi qui ne mettrait pas le compteur c'est lutter contre le fléau rencontré dans d'autres villes touristiques où les taxis ne prennent plus que des étrangers.

Ce qui est certain c'est que lorsque l'on quitte Fès les plus beaux souvenirs sont ceux que nous gardons dans notre tête et dans notre cœur !

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